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Le rôle de l'OTAN en Afghanistan- Dispositif Français
Depuis que l'OTAN a pris le commandement de la FIAS, en 2003, l'Alliance a progressivement élargi le champ de sa mission. Limitée à l'origine à Kaboul, elle couvre aujourd'hui la totalité du territoire de l'Afghanistan. Les effectifs de la FIAS ont augmenté, parallèlement, pour passer de 5 000 hommes au début de la mission à environ 80 000 hommes à l'heure actuelle, venant de 43 pays, parmi lesquels les 28 membres de l'OTAN.
Missions de la FIAS
La FIAS est un élément clé de l'engagement de la communauté internationale en Afghanistan; elle aide les autorités afghanes à assurer la sécurité et la stabilité et à créer les conditions propices à la reconstruction et au développement.
Sécurité
En application des résolutions pertinentes du Conseil de sécurité des Nations Unies, la FIAS a pour rôle principal d'aider le gouvernement afghan à créer un environnement stable et sûr. À cet effet, les éléments de la FIAS mènent des opérations destinées à assurer la sécurité et la stabilité dans l'ensemble du pays en coordination avec les forces de sécurité nationales afghanes et sont directement associés au développement de l'armée nationale afghane par le biais du mentorat, de l'entraînement et de l'équipement.
- Opérations destinées à assurer la sécurité et la stabilité
La FIAS mène des opérations destinées à assurer la sécurité et la stabilité dans l'ensemble de l'Afghanistan, en liaison avec les forces de sécurité nationales afghanes (ANSF). Une part importante et croissante de ces opérations est dirigée par les ANSF.
- Appui à l'armée nationale afghane
En outre, la FIAS contribue à faire en sorte que l'armée nationale afghane (ANA) atteigne sa capacité opérationnelle, appuyant ainsi les États-Unis qui parrainent, dans le cadre du Commandement multinational sur la transition en matière de sécurité en Afghanistan (CSTC-A), le programme d'ensemble d'entraînement et d'équipement de l'ANA.
- Concrètement, la FIAS dirige un certain nombre d'équipes opérationnelles de mentorat et de liaison (OMLT) intégrées aux QG de bataillon (Kandaks), de brigade et de corps d'armée, pour apporter un appui à l'entraînement et se déployer, dans un rôle consultatif, dans le cadre d'opérations. Les OMLT rejoignent les unités de l'ANA une fois que ces dernières ont suivi un entraînement initial au centre de formation militaire de Kaboul (KMTC).
Les OMLT jouent aussi un rôle clé de liaison entre les unités de l'ANA et les forces de la FIAS présentes à proximité, coordonnant la planification des opérations et veillant à ce que les unités de l'ANA reçoivent un appui facilitateur. Le personnel de la FIAS est déployé pour des périodes d'au moins 6 mois afin d'établir des relations durables avec l'ANA et d'optimiser l'effet de mentorat.
En plus des activités d'entraînement et de mentorat de l'ANA, les pays de l'OTAN contribuant à la FIAS apportent une aide sous forme de dons destinés à équiper l'armée afghane. Les équipements offerts incluent des équipements individuels (armes légères, munitions et éléments d'uniformes) et des matériels plus importants (chars et hélicoptères, entre autres).
Dans le cadre du programme OTAN de dons d'équipements, le Commandement allié Opérations (ACO) coordonne, depuis son quartier général de Mons, en Belgique, les dons d'équipements au nom des pays contribuant à la FIAS. La détermination des besoins et le processus de validation sont également coordonnés avec les États-Unis.Un fonds d'affectation spéciale destiné à l'ANA a par ailleurs été créé pour couvrir les frais de transport et d'installation des équipements offerts, l'achat d'équipements, et l'acquisition de services pour des projets de génie/d'infrastructure et des projets de formation dans le pays/à l'étranger.
- Appui à la police nationale afghane
Fournir, dans la limite de ses moyens et capacités, un appui à la police nationale afghane (ANP) constitue l'une des tâches de soutien essentielles de la FIAS. Dans ce domaine, les interventions de la FIAS se font en coordination avec les États-Unis et avec la Mission de police de l'UE en Afghanistan (EUPOL) lancée en juin 2007, et doivent les appuyer.
Le Commandement multinational sur la transition en matière de sécurité en Afghanistan (CSTC-A) joue officiellement, au nom du gouvernement des États‑Unis, le rôle pilote en matière d'entraînement de la police dans la réforme de l'ANP.
La FIAS apporte une aide à l'ANP, principalement à l'échelon tactique, sous la forme d'un appui militaire aux opérations, de conseils, de partage de l'information et de mentorat et d'orientations informelles. À l'échelon local, l'appui comprend à la fois une formation spécialisée pour des compétences spécifiques non policières, assurée par des unités de la FIAS, et un soutien indirect, des actions de mentorat et des patrouilles conjointes. Une grande partie de cette assistance est fournie par l'intermédiaire de comités de sécurité et de centres de coordination.
Le Pacte pour l'Afghanistan, un plan quinquennal établi entre le gouvernement de la République islamique d'Afghanistan et la communauté internationale, a établi un cadre pour la réforme du secteur de la sécurité, en y incluant les buts et objectifs d'ensemble de l'ANP. Cet accord a fixé comme objectif original la mise en place d'une force de police professionnelle de 62 000 hommes attachés au respect de l'état de droit. Cet objectif a été par la suite modifié par la Stratégie de développement national de l'Afghanistan (ANDS) et par les décisions ultérieures prises par le gouvernement afghan, qui a fixé comme nouvel objectif un nombre de 82 000 fonctionnaires de police.
- Désarmement des groupes armés illégaux (DIAG)
La FIAS procède à la collecte des armes, explosifs et munitions illégalement détenus par des groupes armés ou des individus. Les armes sont ensuite cataloguées et détruites en toute sécurité afin qu'elles ne puissent plus représenter une menace pour la population locale, les forces de sécurité nationales afghanes ou le personnel de la FIAS.
- Faciliter la gestion des dépôts de munitions
L'OTAN gère un projet faisant appel à un fonds d'affectation spéciale ayant pour buts le renforcement de la sécurité physique dans les dépôts de munitions de l'ANA et le développement des capacités de gestion des stocks de munitions de l'ANA. Le projet a été approuvé en 2008 par le gouvernement afghan, des pays contribuant à la FIAS (y compris trois pays chefs de file, à savoir la Belgique, le Canada et le Luxembourg), et l'Agence OTAN d'entretien et d'approvisionnement (NAMSA).
- Apporter un secours humanitaire post-opérations
Un fonds de secours humanitaire post-opérations (POHRF) de la FIAS a été mis en place à partir de 2006 pour apporter un secours humanitaire rapide immédiatement après des opérations militaires de grande ampleur de la FIAS. Cette assistance inclut la fourniture de nourriture, d'abris et de médicaments, ainsi que la réparation de bâtiments ou d'infrastructures essentielles. Il s'agit d'une aide à court terme, et la responsabilité est transférée aux acteurs civils dès que les circonstances le permettent.
Le fonds, créé sous les auspices du Commandant de la FIAS, est exclusivement alimenté par des dons volontaires des pays contributeurs de troupes à la FIAS. Le haut représentant civil de l'OTAN en Afghanistan informe régulièrement le Conseil de l'Atlantique Nord de l'utilisation du fonds.
Reconstruction and development
La FIAS appuie, par le biais de ses équipes de reconstruction provinciales (PRT), la reconstruction et le développement (R&D) en Afghanistan, par la sécurisation de zones dans lesquelles les travaux de reconstruction sont effectués par d'autres acteurs nationaux et internationaux.
Lorsque les circonstances l'exigent, et en étroite coopération et coordination avec les représentants du gouvernement afghan et de la MANUA sur le terrain, la FIAS apporte aussi un appui concret aux travaux de R&D, ainsi qu'aux actions d'aide humanitaire menées par les organismes relevant du gouvernement afghan, les organisations internationales et les ONG.
- Assurer la sécurité pour permettre la reconstruction
Les équipes de reconstruction provinciales jouent un rôle de pointe dans l'engagement de l'Alliance en faveur des efforts de R&D en Afghanistan.
Elles sont composées de personnel civil et militaire, travaillant ensemble pour aider le gouvernement afghan à étendre son autorité à travers le pays en assurant la sécurité dans leur zone d'action et en appuyant les activités de R&D des acteurs afghans, internationaux, nationaux et non gouvernementaux dans les provinces.
Les PRT ne se limitent pas à sécuriser leur zone d'action; elles utilisent aussi leurs capacités diplomatiques et économiques pour appuyer la réforme du secteur de la sécurité, encourager la bonne gouvernance et faciliter la reconstruction et le développement.
Alors que les éléments civils des PRT jouent le rôle principal pour ce qui concerne les aspects politiques, économiques, humanitaires et sociaux de la mission des équipes, à l'appui des priorités fixées par le gouvernement de l'Afghanistan en matière de développement du pays, les éléments militaires mettent l'accent sur l'augmentation de la sécurité et de la stabilité dans leur zone et sur le renforcement des capacités du secteur de la sécurité. Les éléments militaires des PRT ont aussi pour tâche d'orienter l'aide aux éléments civils, en particulier sur les plans du transport, de l'aide médicale et du génie.
Dans l'ensemble, plusieurs types de projets sont en cours, facilités par les PRT de la FIAS et de l'OTAN: des écoles sont reconstruites avec le mentorat ou l'assistance des ingénieurs de la FIAS, ce qui permet aux enfants de reprendre le cours de leurs études; on construit des fossés d'irrigation, des canalisations, des réservoirs et des puits pour amener de l'eau aux populations locales et aux fermiers; on répare et/ou on construit des infrastructures pour faciliter la mobilité et la communication; et les populations locales bénéficient d’un meilleur accès à l’aide médicale.
À l'heure actuelle, 26 PRT opèrent dans tout le pays. Dans certaines, les forces militaires et le personnel civil proviennent d'un seul pays; d'autres ont un caractère multinational et regroupent des contributions de plusieurs pays. Toutes les PRT sont dirigées par des pays individuels, mais leurs composantes militaires dépendent du commandant de la FIAS et sont coordonnées par les commandements régionaux pertinents.
- Aide humanitaire
Les PRT de la FIAS apportent aussi, à la demande, une aide au gouvernement afghan et aux acteurs internationaux en matière de secours humanitaire. Les soldats de la FIAS ont lancé, en particulier, plusieurs missions de secours et participé notamment à la distribution de médicaments, de nourriture et de fournitures pour l'hiver, afin d'aider des villageois à faire face à des conditions climatiques difficiles dans plusieurs parties du pays.
Gouvernance
Par l'intermédiaire des équipes de reconstruction provinciales, la FIAS aide les autorités afghanes à renforcer les institutions nécessaires au plein établissement de la bonne gouvernance et de la primauté du droit, et à la promotion des droits de l'homme. La mission principale des PRT, dans ce contexte, consiste à renforcer les capacités, à soutenir la croissance des structures de gouvernance et à promouvoir un contexte dans lequel la gouvernance puisse s'améliorer.
Lutte antidrogue
Le gouvernement afghan a adopté, en mai 2003, une stratégie nationale de lutte contre la drogue visant à réduire la production de drogues illicites de 70% avant 2007 et à en éliminer totalement la production avant 2012. Une Direction antidrogue a été mise en place au sein du ministère de l'Intérieur, et un ministre de plein exercice chargé de la lutte antidrogue joue actuellement un rôle central au sein du gouvernement afghan.
Les capacités afghanes en matière de lutte antidrogue et de mise en œuvre adéquate de la stratégie de lutte contre la drogue demeurent toutefois dépendantes, dans une large mesure, de l'aide internationale. Dans ce contexte, l'appui aux programmes de lutte antidrogue du gouvernement afghan constitue l'une des tâches de soutien essentielles de la FIAS.
En conséquence, lorsque le gouvernement afghan en fait la demande, la FIAS appuie les efforts de lutte antidrogue en partageant des informations, en menant une campagne d'information publique efficace, et en fournissant un soutien in extremis aux forces de l'armée nationale afghane pour la conduite d'opérations de lutte antidrogue.
La FIAS contribue également à la formation des forces de sécurité nationales afghanes à la lutte antidrogue et assure, à la demande, un appui logistique aux programmes de promotion d'autres moyens de subsistance.
Selon les évaluations les plus récentes des Nations Unies et des commandants militaires de l'OTAN, il existe des liens croissants entre le secteur de la drogue et l'insurrection dans certaines régions du pays. Le gouvernement afghan a par conséquence officiellement demandé à l'OTAN et la FIAS d'accentuer leur appui à ses opérations de lutte antidrogue, demande à laquelle les Alliés ont répondu de manière positive lors de la réunion des ministres des Affaires étrangères tenue à Budapest le 10 octobre 2008.
Ce soutien accru de la FIAS inclut la destruction des installations de traitement et une action contre les producteurs de stupéfiants, s'il existe un lien clairement établi entre eux et l'insurrection. Les forces de la FIAS ne peuvent entreprendre ce type d'action qu'à la demande du gouvernement afghan et avec l'accord des autorités nationales des forces engagées.
Le mandat de la FIAS
La FIAS est déployée depuis 2001 sous l'autorité du Conseil de sécurité des Nations Unies, qui a autorisé la mise sur pied de la force pour aider le gouvernement afghan "à maintenir la sécurité à Kaboul et dans les régions avoisinantes, afin que l'autorité intérimaire afghane et le personnel des Nations Unies puissent travailler dans un environnement sûr.”
La FIAS est une coalition de pays volontaires, et non une force des Nations Unies à proprement parler, agissant en vertu d'un mandat d'imposition de la paix, conformément aux dispositions du chapitre VII de la Charte des Nations Unies.
Neuf résolutions du Conseil de sécurité des Nations Unies concernent la FIAS. Ce sont les résolutions 1386, 1413, 1444, 1510, 1563, 1623, 1707, 1776 et 1833 (du 23 septembre 2008). Un Accord militaro-technique détaillé conclu entre le Commandant de la FIAS et l'Autorité intérimaire afghane en janvier 2002 a fourni des directives supplémentaires pour les opérations de la FIAS.
L'OTAN a pris le commandement de la FIAS en août 2003, à la demande des Nations Unies et du gouvernement de l'Afghanistan; peu de temps après, les Nations Unies autorisaient la FIAS à étendre ses opérations en dehors de Kaboul.
L'évolution de la FIAS
Origine de la FIAS
La FIAS a été créée à l'issue de la Conférence de Bonn en décembre 2001. Les dirigeants de l'opposition afghane présents à cette conférence ont entamé le processus de reconstruction de leur pays, en créant une nouvelle structure de gouvernement: l'Autorité intérimaire afghane. Le concept d'une force internationale sous mandat des Nations Unies, ayant pour mission d'aider cette nouvelle Autorité intérimaire afghane, a également été lancé afin de créer un environnement sûr à Kaboul et aux alentours et de soutenir le processus de reconstruction de l'Afghanistan.
Ces accords ont ouvert la voie à la création d'un partenariat à trois entre l'Autorité intérimaire afghane, la Mission d'Assistance des Nations Unies pour l'Afghanistan (MANUA) et la FIAS.
L'OTAN prend le commandement de la FIAS
C'est le 11 août 2003 que l'OTAN a pris la direction des opérations de la FIAS, mettant ainsi un terme aux rotations nationales de six mois. L'Alliance assurait dès lors le commandement, la coordination et la planification de la force, fournissant notamment le commandant de la force et un quartier général sur le terrain en Afghanistan.
Grâce à ce nouveau rôle joué par l'OTAN, il a été possible de résoudre le problème que représentait la recherche continuelle de nouveaux pays à même de prendre la tête de la mission, et les difficultés suscitées par la nécessité d'établir un nouveau quartier général tous les six moins dans un environnement complexe. Un QG permanent permet aussi aux petits pays, moins susceptibles d'assumer la responsabilité de la direction d'ensemble, de jouer un rôle important au sein d'un quartier général multinational.
Expansion of ISAF’s presence in Afghanistan
Le mandat de la FIAS consistait seulement, à l'origine, à assurer la sécurité à Kaboul et dans ses environs. En octobre 2003, les Nations Unies ont étendu le mandat de la FIAS à l'ensemble de l'Afghanistan (résolution 1510 du Conseil de sécurité), ouvrant la voie à l'extension de la mission à tout le pays.
- Phase 1: vers le nord
En décembre 2003, le Conseil de l'Atlantique Nord a autorisé le Commandant suprême des forces alliées, le général James Jones, à lancer l'élargissement du mandat de la FIAS afin d'y inclure l'équipe de reconstruction provinciale (PRT) dirigée par l'Allemagne à Kunduz. Les huit autres PRT opérant en Afghanistan en 2003 demeuraient sous le commandement de l'Opération Enduring Freedom, l'opération militaire dirigée par les États-Unis en Afghanistan.
Le 31 décembre 2003, la composante militaire de la PRT de Kunduz passait sous le commandement de la FIAS, à titre de projet pilote et de première phase de l'extension de la mission.
Six mois plus tard, le 28 juin 2004, l'OTAN annonçait, lors du sommet des chefs d'État et de gouvernement, à Istanbul, qu’elle allait étendre sa présence en Afghanistan par la création de quatre équipes de reconstruction provinciales supplémentaires dans le nord du pays, à Mazar-e-Sharif, Meymana, Feyzabad et Baghlan.
Ce processus s'est achevé le 1er octobre 2004, marquant la fin de la première phase d'extension de la FIAS, dont la zone d'opérations couvrait alors environ 3 600 kilomètres carrés dans le nord. La mission pouvait ainsi exercer une influence sur la sécurité dans neuf provinces du nord du pays.
- Phase 2: vers l'ouest
Le 10 février 2005, l'OTAN annonçait une nouvelle extension de la FIAS, vers l'ouest de l'Afghanistan.
Ce processus a commencé le 31 mai 2006, date à laquelle la FIAS a pris le commandement de deux nouvelles PRT, dans les provinces de Herat et de Farah, et d'une base de soutien avancée (une base logistique) à Herat.
Au début du mois de septembre, deux PRT supplémentaires dirigées par la FIAS à l'ouest du pays devenaient opérationnelles, respectivement à Chaghcharan, capitale de la province de Ghor, et à Qala-e-Naw, capitale de la province de Baghdis, achevant l'extension de la FIAS vers l'ouest.
Avec cette extension de la mission de la FIAS, neuf PRT au total, dans le nord et l'ouest, apportaient une aide en matière de sécurité sur 50% du territoire de l'Afghanistan. L'Alliance a continué ses préparatifs en vue d'une nouvelle extension de la FIAS, vers le sud du pays.En septembre 2005, l'Alliance déployait en outre, à titre temporaire, 2 000 hommes supplémentaires en Afghanistan, à titre de soutien pour les élections provinciales et parlementaires du 18 septembre.
- Phase 3: vers le sud
Le 8 décembre 2005, les ministres des Affaires étrangères des pays Alliés, réunis au siège de l'OTAN, ont entériné un plan ouvrant la voie à une nouvelle extension du rôle et de la présence de la FIAS en Afghanistan. Le premier élément de ce plan consistait en une extension - désignée sous le nom de Phase 3 - de la mission de la FIAS vers le sud en 2006.
Cette décision a été mise en œuvre le 31 juillet 2006, date à laquelle la FIAS a pris la relève du commandement de la région sud de l'Afghanistan, précédemment assuré par les forces de la coalition dirigée par les États-Unis, sa zone d'opérations couvrant alors six provinces supplémentaires - Day Kundi, Helmand, Kandahar, Nimroz, Uruzgan et Zabul; elle a pris en même temps le commandement de quatre PRT supplémentaires.
La FIAS commandait donc, au total, 13 PRT dans le nord, l'ouest et le sud, couvrant environ les trois quarts du territoire de l'Afghanistan.
Les effectifs de la FIAS présents dans le pays augmentaient aussi de façon significative, passant de quelque 10 000 hommes avant l'extension à environ 20 000 après.
- Phase 4: la FIAS s'étend vers l'est, et assume la responsabilité pour la totalité du pays
La phase finale de l'extension est intervenue le 5 octobre 2006, lorsque la FIAS a pris la relève des forces militaires internationales de la coalition que dirigeaient jusqu'alors les États-Unis.
Le plan opérationnel révisé élargissait la zone d'opérations de l'Alliance et ouvrait également la voie à un renforcement du rôle de la FIAS dans le pays, notamment sous la forme du déploiement des équipes opérationnelles de mentorat et de liaison de la FIAS auprès d'unités de l'armée nationale afghane à divers échelons de commandement.
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